Forex: La Fed décide de ne pas resserrer ses taux

L’euro gagnait un peu de terrain vendredi face à un billet vert à la peine quelques jours après la décision de la Fed de ne pas resserrer ses taux, alors que les spéculations sur la probabilité d’une hausse en décembre se font de plus en plus nombreuses.

Vers 16H00 GMT, la monnaie unique s’échangeait à 1,1222 dollar contre 1,1208 dollar la veille vers la même heure.
L’euro montait aussi face au yen japonais, à 113,56 yens contre 112,94 yens jeudi soir.
Le dollar remontait également face à la monnaie japonaise, à 101,00 yens contre 100,77 yens la veille au soir.

Le statut quo se poursuit donc sur la question de la hausse des taux américains. 
La Fed a maintenu sans surprise le niveau actuel de ses principaux taux directeur à l’issue de sa réunion de politique monétaire tenue mardi et mercredi.

Un immobilisme qui, combiné à la faible volatilité sur le marché ne favorise pas le dollar, surtout face aux devises à fort rendement comme les dollars néo-zélandais ou australiens.

La banque centrale américaine a toutefois déclaré que le contexte actuel est de plus en plus favorable à une hausse ultérieure, évoquant des arguments plus solides.

Une déclaration qui devait permettre de soutenir le dollar en dépit de la reconduction de la politique monétaire actuelle, puisqu’elle donnait le signal que la Fed était prête à resserrer sa politique monétaire dans un futur proche. Mais, la Fed a dans le même temps abaissé ses projections de long terme, mettant ainsi le marché dans le doute.

Un marché pour l’instant toujours en proie aux spéculations sur la question de la hausse des taux américains et qui peine à s’orienter. Surtout avec des élections américaines qui ne passionnent pas vraiment et la prochaine réunion de la Fed qui est lointaine, le marché a besoin d’une nouvelle impulsion, expliquent certains analystes.

L’actualité des devises a également été marquée cette semaine par le retour à la baisse du yen alors que la monnaie japonaise fluctuait depuis mercredi. L’annonce par la BoJ de nouvelles mesures monétaires avait d’abord faire baisser la devise nippone qui s’est par la suite nettement renforcée, au point de rendre les cambistes dubitatifs sur les capacités de la banque centrale japonaise à enrayer la spirale déflationniste et contrôler les mouvements de sa monnaie.

Des doutes que le gouvernement nippon tente de dissiper, à travers des déclarations fortes. La dernière en date étant celle de son porte-parole, Yoshihide Suga, qui s’est dit inquiet du renforcement du yen et a évoqué l’éventualité d’une intervention du gouvernement nippon sur les marchés pour affaiblir la monnaie.

Outre-manche, la livre sterling a connu une semaine difficile. La devise britannique était pénalisée par les inquiétudes autour des perspectives économiques du Royaume, trois mois après la victoire du oui au référendum sur le maintien ou non du pays dans l’UE. Un regain d’inquiétudes qui surgit alors que le ministre des affaires étrangères britannique, M. Boris Johnson a déclaré que le gouvernement devrait enclencher officiellement les procédures de la séparation avec l’UE début 2017, en activant l’article 50. 

Selon certains analystes, la fragilité de la livre s’explique par le scepticisme des investisseurs en ce qui concerne les perspectives économiques du Royaume-Uni, mais également par l‘éventualité d’une baisse du principal taux directeur de la BoE cette année, à un plus bas proche de zéro.

Vers 16H00 GMT, la livre sterling reculait face à l’euro, à 86,56 pence l’euro, et aussi face au dollar, à 1,2966 dollar la livre, baissant même à 1,2915 dollar vers 13H10 GMT, son plus faible depuis mi-août face au billet vert.

Le franc suisse fléchissait également face à la devise européenne, à 1,0887 franc l’euro, et faisait de même face au dollar, à 0,9700 franc le dollar.